Année de diffusion : 2019
Descriptif du documentaire :
Un jour un destin, Alain Delon, la solitude d’un fauve. Rocco, le Guépard, le Samouraï, monsieur Klein… Ces héros, qui peuplent la mémoire des amoureux du cinéma, ont en commun un visage, celui d’Alain Delon. Pour beaucoup, il reste figé dans cette image éternelle d’une beauté incandescente et ravageuse, celle d’une époque aussi. Les années n’ont tout de même pas effacé les aspérités, le caractère plus énigmatique de sa personnalité. Grâce à des images de jeunesse encore jamais dévoilées et aux témoignages de son frère Jean-François, de sa fille Anouchka mais aussi de l’une de ses premières amours, la comédienne Brigitte Auber, ce portrait inédit révèle la face cachée d’un acteur et d’un homme.
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Publié le 21 septembre 2018 – Alain Delon : « Tout ce que j’ai fait au cinéma, je l’ai vécu »
De sa jeunesse agitée à ses aspirations actuelles en passant par ses plus grands films et ses rencontres décisives, Delon s’était raconté au « Monde » en septembre 2018. Nous republions cet entretien à l’heure où l’acteur s’apprête à recevoir une Palme d’or d’honneur ce dimanche à Cannes.
Alain Delon est, à 83 ans, l’un des monstres sacrés du cinéma français et mondial, avec près de quatre-vingts films à son actif, plusieurs chefs-d’œuvre et de nombreux succès populaires. Il est aussi un acteur qui s’exprime rarement. Pour prolonger ce qui a été écrit dans nos pages en juillet, éclairer et commenter son parcours, dire comment il est parvenu à se tailler une place – unique – sur les écrans, préciser à qui il doit cette place et expliquer ce qu’il pense du cinéma d’aujourd’hui, il s’est longuement confié à notre journaliste.
Il en ressort un parcours exceptionnel et une approche singulière de ce que l’on appelle une carrière. Car rien ne le destinait à ce métier. Delon est un homme devenu acteur par accident, qui a appris film par film, en avançant. Ou plutôt qui n’interprète pas, mais « vit » ses rôles.
Il nous confirme qu’il ne fera plus de cinéma, ne voulant pas mener le combat de trop. Son retour au théâtre est en revanche programmé dans sa tête, sans donner de date, avec Le Crépuscule d’un fauve, de Jeanne Fontaine. Tout cela est exprimé avec des mots précis, non sans assurance, et presque sans regret. Et beaucoup de conviction.
Publié le 08/11/2020 – “Il n’est pas mort, il ne mourra jamais” : Alain Delon témoigne en exclusivité 50 ans après la disparition du général de Gaulle
Un an après son AVC dont il se remet toujours, Alain Delon a confié en exclusivité à Jacques Vendroux, consultant à Radio France, son admiration pour l’ancien président français.
Alain Delon a rendu hommage sur franceinfo au général de Gaulle, dont les célébrations du cinquantième anniversaire de la mort débuteront lundi 9 novembre à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne). Un an après son AVC dont il se remet toujours, l’acteur a confié en exclusivité à Jacques Vendroux, consultant à Radio France, son admiration pour l’ancien président français : “Il n’est pas mort. Il ne mourra jamais. Il est dans mon cœur comme il l’a été durant des années”, a-t-il déclaré.
Jacques Vendroux : Que représente le général de Gaulle pour vous ?
Alain Delon : Aujourd’hui, c’est mon anniversaire et demain, c’est l’anniversaire de sa mort. Mais pour moi, il n’est pas mort. Il ne mourra jamais. Il est dans mon coeur comme il l’a été durant des années. Pour moi, c’est un hommage, ce n’est pas l’anniversaire de sa mort.
Pourquoi vous aviez autant d’admiration pour lui ?
Il n’y a pas de réponse. Pourquoi ? Parce qu’il était ce qu’il était. Je l’admirais parce qu’il était le général de Gaulle et il méritait qu’on l’admire. C’est très drôle parce qu’il y a quelques jours, je remarquais dans les journaux qu’il y avait ceux qui l’admiraient et ceux qui le détestaient. Je ne comprends pas pourquoi on le détestait. Je ne peux pas l’oublier. Je suis trop près de lui. J’étais trop proche de lui ces derniers temps. Et puis de Gaulle, c’est de Gaulle. C’est comme cela et cela sera comme cela jusqu’à la fin.
L’avez-vous déjà rencontré ?
Je l’ai rencontré deux fois. Une fois à l’Élysée et une fois je ne sais plus où. Je me souviens très bien de lui parce que je lui disais toujours “Je suis très heureux de vous rencontrer”. “Ah ! je suis très heureux de vous voir Alain Delon”, me disait-il. Et moi je répondais comme un con, “Pas autant que moi mon général.”
Il a été une sorte de référence pour vous ?
Il l’a été, il l’est toujours et il le sera toujours. Ma comparaison peut être audacieuse ou surprenante, mais ce sont des gens comme Napoléon. Cela ne s’oublie pas. On ne peut pas. C’est le général. C’était avant tout la grandeur de la France. La France ne serait pas la France, s’il n’y avait pas eu de Gaulle.
Saviez-vous qu’il vous admirait beaucoup ?
Non, je ne le savais pas.
Il aimait Louis de Funès et Alain Delon…
Bravo ! Cela me fait plaisir.