Année de diffusion : 2013
Descriptif du documentaire :
Trésors décodés – S01E03 – La carte du Vinland. La « carte du Vinland » est une mappemonde qui représenterait le monde connu en incluant des terres présumées inconnues au xve siècle, notamment le Groenland, le Japon et une île, le Vinland, dénommée Vinlanda Insula et rappelant les contours approximatifs de l’Amérique du Nord. L’authenticité de cette carte conservée à l’université Yale est controversée. Elle est considérée par certains comme un OOPArt.
La carte, conservée à la Bibliothèque Beinecke1 de Yale, daterait du xve siècle et serait la copie d’un original du xiiie siècle. Son importance résiderait dans le fait que, outre la présence de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique, elle montre une portion de terre au-delà de l’Atlantique Nord, appelé Vinland, qui confirmerait le fait que les Européens auraient eu connaissance des voyages des Vikings au xie siècle, anticipant de quatre siècles la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb (1492).
La carte indique un certain nombre d’îles fantômes, notamment une île nommée Beati Brandani (la légendaire île de Saint-Brendan) et une île nommée Branziliae rappelant étrangement le mot Brésil, mais déjà représentée sur d’autres cartes marines sous le nom d’Île de Brasil. Une île située à l’ouest, dénommée Vinlanda Insula, représente à la fois les contours d’un large estuaire qui rappelle celui du golfe du Saint-Laurent et au nord, un grand lac accessible par une voie d’eau qui donne une représentation approximative de la baie d’Hudson et du détroit d’Hudson.
La carte fut proposée en 1957 (trois ans avant la découverte du site de l’Anse aux Meadows) à l’université Yale par Laurence C. Witten II, ancien élève devenu antiquaire spécialisé en livres anciens. Elle était fixée à un authentique codex, Historia Tartarorum (Histoire des Mongols appelés par nous Tartares), version ancienne du texte du franciscain Jean de Plan Carpin, lui-même autrefois relié en appendice au Speculum historiale de Vincent de Beauvais. Le prix étant trop élevé et Witten refusant de révéler sa provenance, l’université hésita.
Un autre élève, Paul Mellon, l’acheta, se proposant de l’offrir à son alma mater si elle se révélait authentique. Il la fit expertiser par deux conservateurs du British Museum et un bibliothécaire de Yale, mais en secret, procédure controversée. Ils aboutirent après plusieurs années à la conclusion de son authenticité. La carte fut offerte à Yale et révélée au monde en 1965, accompagnée d’une publication de l’équipe de recherche. Une conférence sur la question eut lieu l’année suivante à la Smithsonian Institution, dont le compte rendu fut publié cinq ans plus tard. Yale émit en 1995 une publication affirmant l’authenticité de la carte.