Année de diffusion : 2016
Descriptif du documentaire :
Qui a volé la Joconde ? Le 21 août 1911, le portrait de Mona Lisa disparaît du salon Carré, au Louvre. La célèbre oeuvre d’art reste introuvable pendant près de deux ans et demi. C’est l’une des affaires les plus retentissantes de l’époque. La police française, déroutée, ignore que «La Joconde» et son kidnappeur se cachent sous son nez, dans un taudis du 10e arrondissement de Paris.
En décembre 1913, un ouvrier italien, Vincenzo Perrugia, écrit à un marchand d’art florentin du nom d’Alfredo Geri, pour lui dire qu’il souhaite rapporter la toile, qu’il estime avoir été volée par Napoléon, en Italie. Geri invite Perrugia à lui apporter le portrait de Mona Lisa. Le voleur remet l’oeuvre à la Galerie des Offices, où il est arrêté. La réapparition de l’objet d’art fait plus de bruit que le vol lui-même.
Critique du 07/02/2014
Par Hélène Rochette
Le vol de La Joconde ne recèle plus guère de mystère cent ans après les faits. La personnalité de l’auteur du forfait, Vincenzo Peruggia, demeure toutefois opaque. Ce documentaire se concentre sur la trajectoire de ce peintre en bâtiment italien, devenu vitrier. Déjà condamné pour ten-tative de vol et port d’arme, Peruggia est embauché par une société de vitrerie qui reçoit pour mission, en 1911, la mise sous verre de mille six cents chefs-d’oeuvre du Louvre.
L’expérience permettra au vitrier de planifier son effraction et de tenir en haleine les policiers deux ans durant.
Traquant les motivations du monte-en-l’air, le réalisateur se rend à Dumenza, sa ville natale, dans le nord de l’Italie. Il retrouve la fille du chapardeur, disparue en 2011, étudie la correspondance familiale, le dossier judiciaire… Ce faisant, il glane des indices sur la prétendue faiblesse psychique de l’accusé et sur le bien-fondé de sa défense — Peruggia a toujours déclaré que son geste était un acte patriotique de rétrocession d’une oeuvre italienne à sa nation.
S’il explicite le contexte, le film ne fait qu’effleurer le tempérament de l’escroc, qui demeure aussi énigmatique que le sourire de Monna Lisa. — Hélène Rochette