Année de diffusion : 2017
Descriptif du documentaire :
L’énigme de la tombe celte. Le «prince de Lavau» a été découvert fin 2014 dans une petite commune champenoise de la banlieue de Troyes, gisant sous un tumulus. Son squelette était paré de riches bijoux et entouré d’objets luxueux, notamment de magnifiques pièces de vaisselle grecques et étrusques. Qui était ce dignitaire pour mériter une sépulture aussi fastueuse ? Comment des pièces venant d’aussi loin ont-elles pu arriver en Champagne ? Que signifie la mise en scène de la tombe ? Les analyses indiquent que le prince de Lavau était un Celte du Ve siècle avant J.-C. Or, la civilisation celte de l’âge de fer n’ayant laissé aucune trace écrite, elle garde une grande part de son mystère.
Critique du 16/06/2017
Par Luc Le Chatelier
Quels nouveaux riches, ces princes celtes ! Dans une vaste tombe fouillée en 2015 près de Troyes, la dépouille d’un homme lesté de tous les objets bling-bling du Ve siècle avant notre ère. Des bijoux en or, des perles d’ambre de la Baltique et du corail de Méditerranée ; mais encore un énorme chaudron de bronze étrusque, une passoire en argent et un vase à vin typique de l’art athénien d’alors, avec — fait rarissime — son pied et son col rehaussés à la feuille d’or…
Cet étalage de richesses rappelle les autres sites de la même époque découverts ces dernières décennies en Allemagne le long du Danube (Hochdorf et Heuneburg) et la fameuse tombe de la Dame de Vix, en Côte-d’Or, au bord de la Seine, non loin de celle-ci.
Pourquoi tant de richesses ? Comment se fait-il surtout que cette période de fastes n’ait duré qu’un siècle à peine ? L’accumulation d’objets venus de toute l’Europe tendrait à prouver que ces prétendus « princes » vivaient sur le dos des marchands grecs qui préférèrent un jour emprunter d’autres voies. Pour mener cette drôle d’enquête, le documentaire filme les archéologues au raz du terrain, prend de la hauteur à coups de drones, bâtit des villages entiers en images virtuelles, abat les cartes de géographie… Clair, didactique, un peu froid. – Luc Le Chatelier