Année de diffusion : 2013
Descriptif du documentaire :
Le cœlacanthe, plongée vers nos origines. Nom de code : « projet Gombessa ». Grâce à la passion d’un homme, un pan du voile qui entoure nos origines va peut-être s’estomper. Laurent Ballesta est un véritable passionné de plongée profonde. Mais il a aussi un métier, il est biologiste marin. Sa passion, il l’a mise au service d’une cause, la rencontre avec l’un des animaux vivants les plus énigmatiques qui soient, dont l’apparence n’a quasiment pas changé en soixante-cinq millions d’années.
Le cœlacanthe est le poisson qui alimente tous les fantasmes pour des générations de plongeurs et de biologistes : il serait le chaînon manquant, originel et transitoire, en somme l’ancêtre de celui qui est sorti de l’eau pour donner naissance aux vertébrés terrestres et donc à l’homme.
Longtemps considéré comme disparu par les paléontologues du XIXe et du début du XXe siècle qui en avaient déterré quelques exemplaires fossiles, le cœlacanthe réapparaît au détour d’un filet de pêche sud-africain en 1938 et devient instantanément la découverte zoologique la plus importante du siècle dernier. Dans les années 1950, il est même capturé à des fins d’études scientifiques qui mettent au jour des similitudes troublantes avec les mammifères terrestres, comme la présence d’un poumon ou la disposition des os dans ses nageoires, en forme de mains.
SUPPOSÉ DISPARU DEPUIS DES MILLIONS D’ANNÉES
En 2010, Laurent Ballesta sera le premier à rapporter quelques images et films d’une incroyable finesse de ce dinosaure des profondeurs qui vont fortement intéresser le Muséum national d’histoire naturelle : avoir la possibilité d’étudier un animal supposé disparu depuis des millions d’années dans son propre milieu de vie.
Une équipe resserrée d’une dizaine de plongeurs confirmés est donc rapidement constituée. Des expérimentations scientifiques vont être imaginées, des supports spéciaux pour caméras et appareils photo à retardateur vont être développés et testés. Rien ne peut être laissé au hasard à des profondeurs où la mort tient dans une bulle d’air. Tels des Tintin à la recherche de la Licorne, l’équipe va débarquer un beau matin d’avril 2013 sur la côte nord-est d’Afrique du Sud, dans la baie de Sodwana, pour six semaines d’espoir, de rencontres furtives, de doutes, d’expériences inédites, de danger permanent et à terme d’images incroyables d’un animal préhistorique finalement peu farouche, mais difficile à rencontrer dans son milieu naturel, à la frontière des abysses.
Une aventure par moins 120 mètres de profondeur où l’on retient son souffle en descendant là où les cœlacanthes sont au plus près de l’homme, « comme si chacun faisait l’effort d’aller à la rencontre de l’autre ».