Année de diffusion : 2008
Descriptif du documentaire :
Cyber Guérilla, Hackers, Pirates et Guerres Secrètes. Dix ans ont suffi pour qu’Internet soit accessible à tous. Les pirates de l’informatique profitent de ce champ d’action infini pour explorer les failles du système et des logiciels. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations ? À qui profite leurs forfaits ? Enquête.
Au printemps 2007, l’Estonie, alors jeune démocratie, subit la première attaque cybernétique d’envergure. L’Etat paie le prix de son innovation : avoir voulu tout faire passer par Internet. « L’Estonie a été un précurseur mondial dans le développement des services électroniques », explique Jaak Aaviksoo, ministre de la Défense. Les pirates prennent le contrôle des banques, du Trésor public, des sites d’information… Tous les services en ligne sont interrompus. L’anarchie gagne. Par qui cet assaut a-t-il été orchestré ? Rapidement, on suspecte des hackers russes isolés ou, à un échelon plus global, la Russie.
S’appuyant sur ce véritable cas d’école, ce documentaire alerte des dangers d’une dépendance croissante des Etats à la technologie informatique et pointe du doigt leur vulnérabilité face à la désorganisation. Spams, virus destructeurs, chevaux de Troie… les combattants de l’ombre développent des techniques pour télécommander à distance des dizaines de milliers d’ordinateurs appartenant à des particuliers, des entreprises ou des institutions publiques. Quelles sont les motivations de ces détenteurs d’un pouvoir sans précédent qui fascinent et inquiètent à la fois les puissances mondiales ?
L’exploration des limites
« L’esprit du hacker, c’est vraiment l’exploration des limites d’un système. Pas dans le but de détruire, mais dans celui d’apprendre et de partager l’information avec le plus grand nombre. Ce sont là les trois grands principes des hackers », confie Dag Spicer, conservateur du musée des Ordinateurs, à Mountain View, en Californie.
Aux Etats-Unis, en Russie ou en Israël, de célèbres hackers aux profils différents racontent ce qui les pousse à agir. Plaisir du détournement ingénieux, appât du gain illicite ou espionnage pour le compte d’un Etat… les intentions sont diverses. Aujourd’hui, l’industrie du logiciel malveillant représente un chiffre d’affaires de 100 milliards de dollars par an, soit cinq fois plus que celui de la sécurité informatique. Si les Etats autocratiques laissent le hacking prospérer chez eux, c’est qu’ils y voient un intérêt potentiel pour préparer les guerres de demain…