Année de diffusion : 2016
Descriptif du documentaire :
Entremêlant animation originale et riche iconographie puisée dans l’histoire de l’art, François Busnel égrène les destins passionnants des grandes figures de la mythologie grecque.
Souffle épique et poétique
Initiateur de la série, François Busnel raconte lui-même en voix off, avec passion et précision, et en se fondant sur les textes les plus anciens, les destins de Zeus, Thésée, Aphrodite ou Orphée, ces mythes dont la force poétique et la portée universelle ont nourri l’imaginaire des artistes au fil des siècles. À l’image, les chefs-d’œuvre de Botticelli, Picasso, Goya ou Klimt rencontrent des silhouettes animées, inspirées des vases de la Grèce antique : un dispositif inédit pour une exploration captivante de la mythologie grecque et de ses récits originels.
DANS CET EPISODE :
Celui qui parviendrait à se débarrasser du Sphinx épouserait la reine Jocaste et deviendrait roi de Thèbes ; Oedipe affronte la bête sans savoir que Jocaste est sa mère.
Qui ne connaît la destinée tragique d’OEdipe, l’héritier parricide et incestueux ? Ayant découvert qu’une malédiction originelle le condamne à tuer son géniteur et à s’unir à sa mère, le héros malchanceux se lance dans une errance éperdue. Comme il se croit le fils du roi de Corinthe, Polybe — en réalité son père adoptif —, il s’enfuit loin de la cité. Mais le hasard lui fait affronter son vrai paternel, Laïos, glaive à la main.
Pour analyser la plus célèbre figure grecque, qui a essaimé dans les arts et lettres, de Sophocle jusqu’à Gide, François Busnel et Gilbert Sinoué reviennent aux origines du mythe. Etayée par la version propagée par Eschyle et Euripide, leur évocation souligne la responsabilité de Laïos, qui a choisi d’engendrer un fils malgré les mises en garde de l’oracle. Et inspecte dans le second volet la personnalité d’Antigone, née de l’union entre OEdipe et sa mère, Jocaste. Malgré une narration empesée, on goûte le choix iconographique qui accole les dessins de Cocteau aux peintures d’Ingres ou de Gustave Moreau, et moissonne dans OEdipe roi de Pasolini. Quoique dépourvues de toute référence, comme lors des précédents épisodes, ces illustrations forment un seyant patchwork de portraits, de lithographies et de sculptures.