Année de diffusion : 2018
Descriptif du documentaire :
A la découverte des dernières momies de Nouvelle-Guinée. Trois explorateurs se rendent dans la région habitée par le peuple Anga en Papouasie-Nouvelle-Guinée, probablement le dernier témoin d’une momification humaine.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, les falaises qui surplombent le village de Koke abritent les ancêtres des habitants. Suspendues sur des fauteuils qui culminent le village, des momies ont été conservées afin que les vivants puissent venir leur rendre hommage. À l’arrivée de missionnaires européens dans la région dans les années 1950, le rituel de la momification a été interdit. L’aîné du village, Gemtasu, a voulu changer les choses : il refusait d’être inhumé dans le sol, sans que personne ne puisse le voir
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Les momies fumées de la Papouasie-Nouvelle-Guinée permettent aux habitants de se connecter avec l’au-delà
La tribu des Angas vit au cœur de la jungle de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Sa particularité réside dans le fait qu’elle possède une collection unique de momies étranges. Grâce à un procédé dont seule la tribu a le secret et malgré la chaleur et l’humidité, celles-ci sont restées intactes.
En 2008, des chercheurs américains s’étaient rendus dans un village de Papouasie Nouvelle-Guinée pour aider la tribu des Angas à restaurer la momie d’un chef de village. Le chef, un chaman et guerrier nommé Moimango, avait été momifié dans les années 1950. Le chaman, ainsi que d’autres momies, avait été perché sur une falaise surplombant leur village de Koke. Après des décennies, les momies ont commencé à se dégrader et la tête de Moimango menaçait de tomber.
Le climat étant chaud et humide, les corps auraient dû pourrir très rapidement, mais il n’en est rien. En effet, le processus de momification utilisé par la tribu empêche la décomposition du corps. En vous passant les détails les plus morbides, les corps sont d’abord grattés avec une plante hérissée avant d’être placés dans une hutte enfumée. La fumée crée un environnement hostile pour les bactéries et empêche les insectes de pondre des œufs dans le corps. L’arsenic dans la fumée agit également comme un agent de conservation. Après avoir vidé les corps, les villageois les badigeonnent d’ocre afin de créer une sorte de capsule qui protégera les momies des éléments extérieurs.
Selon les Angas, les personnes décédées dont les corps ne sont pas pris en charge erreraient dans la jungle comme des esprits et pourraient saboter la chasse ou les cultures. Les momies, elles, permettent au monde des vivants de communiquer avec l’au-delà.
Le processus de momification a tout de même diminué depuis que des missionnaires, venus à la conquête de l’or, ont fini par dissuader les membres de la tribu de perpétuer cette pratique.