Année de diffusion : 2010
Descriptif du documentaire :
L’Egypte des Dieux. Monté sur le trône vers 1350 avant J.-C., Amenhotep IV fait édifier à Karnak un ensemble de monuments dédié, non plus à Amon, mais à Aton. Cinq ans plus tard, il rompt avec Thèbes et le clergé d’Amon, installe une nouvelle capitale en Moyenne Egypte et prend le nom d’Akhenaton. Il récuse le panthéon des dieux précédents et instaure le culte d’Aton, parfois considéré comme la première expression du monothéisme.
Mais son successeur Toutankhamon impose le retour à Thèbes et à l’ordre religieux ancien. Puis Ramsès II, mort en 1213 avant J.-C., met à profit son long règne pour mener plusieurs guerres et construire de nombreux monuments. Les plus célèbres sont les temples d’Abou Simbel. Il se préoccupe très tôt de son futur tombeau dans la Vallée des rois.
Critique Presse
L’absolutisme du premier a conduit l’Egypte au bord du chaos. La piété du second a renforcé la stabilité du pays. Héritiers d’une même tradition polythéiste, Akhenaton et Ramsès II ont affirmé deux visions opposées du panthéon égyptien. Quand Aménophis IV, futur Akhenaton, accède au trône vers 1350 avant J.-C., le culte d’Amon prédomine depuis deux siècles.
Ulcéré par le pouvoir des prêtres, de plus en plus prospères, Akhenaton échafaude une révolution. Le pharaon impose un nouveau dieu, Aton, le disque solaire, et pourchasse l’ancien clergé d’Amon. Un demi-siècle après l’échec de cette doctrine, Ramsès II réinstaurera le polythéisme ancestral.
Destiné au grand public, ce documentaire richement illustré met en lumière les contrastes spirituels dans l’Egypte du Nouvel Empire. Il insiste à bon escient, par la voix d’égyptologues, sur l’influence exercée sur Akhenaton par son père, Aménophis III, le premier à avoir fait installer l’effigie d’Aton sur les murs de temples. Abordée de manière allusive, la dette de Ramsès II à l’égard d’Aménophis III, son modèle en matière de gigantisme et de propagande, aurait mérité plus de développements.
Reste que la geste des pharaons, restituée par des comédiens parfaitement grimés (des coiffes d’apparat jusqu’à la ligne de khôl), confère à l’épopée de sympathiques airs de péplum.