Année de diffusion : 2014
Descriptif du documentaire :
Alexandre le Grand, de l’histoire au mythe, est un documentaire (1h31) sur le plus illustre jeune conquérant de l’Antiquité, qui retrace ses célèbres campagnes militaires qui ont créé un empire allant de la Grèce à l’Inde jusqu’aux belles cités qu’il a laissé à la postérité, en passant par la légende de sa naissance racontant qu’il aurait été le fils du dieu Zeus Ammon.
Alexandre le Grand, né le 21 juillet 356 av. J.-C. à Pella, deuxième fils du roi de Macédoine Philippe II, va devenir, au IVe siècle avant notre ère, le plus illustre conquérant de l’Antiquité. Dans un monde pétri de culture hellénistique, il reçoit une éducation grecque auprès d’Aristote, son illustre précepteur. Alors qu’on le dit descendant de Zeus, il ambitionne d’inscrire son règne dans la continuité héroïque d’Hercule ou d’Achille. Son image oscille également entre celle du libérateur des cités tombées aux mains des perses et celle d’un souverain tyrannique, voire impulsif, peu soucieux d’épargner les vies humaines.
Difficile de retracer le véritable parcours du personnage, tant les légendes et la réalité historique se mélangent allègrement, mais rares sont les personnages à avoir, comme lui, influencé le cours de l’Histoire.
Juste après la victoire de Philippe II sur Potidée, en Boétie, trois messages viennent en même temps annoncer au roi trois grandes nouvelles. Parménion, son général, vient de vaincre les illyriens, dont les incursions ravageaient la Macédoine. Ses chevaux ont remporté la palme aux Jeux olympiques, et sa femme, Olympias, vient de mettre au monde un enfant, le futur Alexandre.
La légende s’empare de lui dès sa naissance. Sa mère aurait rêvé, la veille de sa nuit de noces, que la foudre lui était tombée dans le ventre, et Alexandre serait fils de Zeus, dieu de la foudre, et plus particulièrement de Zeus Ammon, honoré dans une oasis du désert de Cyrène, où son fils, devenu grand, ira le vénérer.
On raconte aussi que le roi Philippe, ayant mis l’œil à la serrure, aurait aperçu un grand serpent, divin, qui partageait la couche de sa femme. La perte ultérieure de cet œil, puisque le roi devint borgne, serait la punition de cet excès de curiosité qui refroidit passablement les ardeurs du roi auprès de son épouse.
En juillet 356 av. J.-C., Alexandre entre alors dans la vie et dans le mythe. Les devins promettent à Philippe, selon Plutarque, que ce fils qui était ainsi né avec trois victoires toutes ensembles, serait à l’avenir invincible. Il reçut le nom d’Alexandre, ce qui signifie Le vainqueur des héros. Le roi Philippe a confié l’éducation de son fils à celui qui devait devenir le plus grand savant de l’époque, Aristote. Plutarque décrit Alexandre dans les premières années de sa vie comme un jeune homme véhément, impétueux mais aussi et surtout avide de gloire et d’honneurs.
Alexandre succède donc à son père Philippe, assassiné sur le trône de Macédoine en 336 avant J.-C. Philippe a unifié la Grèce sous son contrôle. Grâce à lui, la Macédoine, obscur royaume dont même le caractère grec était discuté, est devenue un des centres les plus florissants de l’hellénisme, comme l’ont prouvé récemment de sensationnelles découvertes archéologiques.
En l’an 334, à la tête des macédoniens et des grecs, Alexandre part à la conquête de l’immense empire perse. Il le détruit en trois batailles et franchit ses limites orientales en envahissant l’Inde.
Son empire s’étend de la Grèce à l’Indus, et du Danube au Nil. Il a vaincu Darius, le roi des perses, soumis les thraces, les hébreux, les phéniciens, grâce à une armée et une stratégie qu’explique l’historien Philippe Masson. Il construit des villes, colonise des terres, généralise l’usage de la langue grecque, et il est le premier, nous dit un autre historien égyptologue, Richard Lebeau, à pratiquer une politique d’assimilation des peuples conquis.
Quand Alexandre entre en Égypte en -332, il semble être accueilli en libérateur. Il ne rencontre que peu de résistance et il étend rapidement son royaume jusqu’à la première cataracte du Nil. Alexandre se fait proclamer pharaon à Memphis la même année. Il se sacrifie au taureau Apis, gage de respect des traditions égyptiennes, et honore les autres dieux.
Il se dirige ensuite vers la côte méditerranéenne où il choisira l’emplacement de la future Alexandrie qui ne sera achevée que sous l’ère de Ptolémée. La légende veut qu’Alexandre ait choisi lui-même les plans de la nouvelle cité. Il se rend ensuite dans l’oasis de Siwa où il rencontre l’oracle d’Amon-Zeus qui le confirme comme descendant direct du dieu Amon. De retour à Memphis, il se fait officiellement couronner dans le temple de Ptah et réorganise le pays avant de repartir à la conquête du Moyen-Orient.
Aussi, Bucéphale était le cheval favori d’Alexandre. Selon l’histoire, avant lui, personne n’avait pu le dresser. Ayant remarqué que l’animal avait peur de son ombre, Alexandre parvint à le maîtriser en le plaçant face au Soleil. Bucéphale mourut lors de la bataille de l’Hydapse en -326. En son honneur, Alexandre fonda sur son tombeau la ville de Bucéphalie.
Meneur d’armée dès l’adolescence et couronné à seulement 20 ans, l’histoire garde de lui l’image d’un fin stratège et d’un monarque ambitieux qui parvint, en un peu plus d’une décennie, à rassembler un empire immense allant de la Grèce à l’Inde.
Somptueuses reconstitutions à l’appui, ce documentaire revient sur la biographie contrastée de ce grand homme, des campagnes militaires contre le puissant roi Darius jusqu’aux belles cités qu’il a laissé à la postérité. Alexandre le Grand meurt de la malaria le 11 juin 323 av. J.-C., à Babylone.