Année de diffusion : 2018
Descriptif du documentaire :
Gladiateur, glaive et fantasmes ? Le cinéma muet des années 1910 se nourrit déjà des épopées forgées par les civilisations romaine, égyptienne et grecque, mais c’est dans les années 1950 que le péplum connaît son apogée. De la reconstitution gigantesque d’une Rome symbole de la superpuissance américaine (Quo Vadis) à la dénonciation du maccarthysme (Spartacus), le genre s’illustre, en pleine guerre froide, par des superproductions hollywoodiennes.
Cet âge d’or s’enracine dans les studios romains de Cinecittà, décors de plus de 180 péplums, dont le spectaculaire Ben Hur. Pendant que les Américains réalisent des blockbusters en Cinémascope pour contrer l’essor du petit écran, les Italiens se réapproprient leur passé avec un cinéma bon marché porté par des héros bodybuildés. Le genre s’éteint au milieu des années 1960 au profit du western-spaghetti avant de renaître en 2000 avec le multiprimé Gladiator de Ridley Scott.
Antiquité fantasmée
En exaltant les aventures romanesques de héros avant tout masculins, le péplum a offert, tout au long de sa trajectoire, l’image sensuelle et brutale d’une Antiquité fantasmée. De Victor Mature, premier “Monsieur muscle” du genre (Samson et Dalila en 1949), à Steve Reeves, culturiste vedette (Les travaux d’Hercule), en passant par Charlton Heston (Ben Hur) ou Robert Taylor (Quo Vadis), Jérôme Korkikian conte la fabuleuse épopée du péplum et de ses icônes, au travers d’archives et d’analyses de connaisseurs, dont le réalisateur Oliver Stone.
Les Gladiateurs, origines du nom
Les gladiateurs (du latin gladiatores, de gladius, glaive, signifiant « combattants à l’épée », ou « épéistes ») étaient, dans la Rome antique, des combattants professionnels qui s’affrontaient par paires bien définies, chacun des deux adversaires appartenant à une catégorie appelée armatura, dotée d’une panoplie et de techniques de combat spécifiques.
L’origine des combats de gladiateurs se retrouve en Italie du sud, où le combat en armes entre membres de la même famille avait pour but d’honorer la mémoire d’un mort. Les plus anciennes représentations de combats rituels en Italie ont été retrouvées en Campanie dans des tombes lucaniennes à Paestum, datées entre 380 et 320 av. J.-C.