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Le craquement des planches de bois et le doux clapotis des vagues contre la coque d’un navire peuvent évoquer des images d’aventure et d’exploration, mais pour certaines âmes malchanceuses de l’histoire maritime, ces sons étaient le prélude à une épreuve terrifiante. La passer sous la quille, une punition si sévère qu’elle pouvait faire trembler même les marins les plus endurcis, est le témoignage de la justice brutale rendue en haute mer. Comme l’a remarqué le célèbre écrivain anglais du dix-huitième siècle Samuel Johnson, « Être sur un navire, c’est être en prison, avec la possibilité de se noyer », un sentiment qui prenait un sens bien plus sinistre pour ceux qui affrontaient cette punition redoutée.
Cette pratique, qui est apparue dans la marine néerlandaise au cours du dix-septième siècle, consistait à traîner un marin sous la quille du navire d’un côté à l’autre. Le terme lui-même vient du mot néerlandais « kielhalen », qui signifie « traîner sous la quille ». Bien qu’elle soit souvent associée à la piraterie, la passer sous la quille était principalement utilisée par les forces navales comme forme de sanction disciplinaire contre leurs propres membres d’équipage. Les Néerlandais, connus pour leur compétence navale durant l’Âge d’Or du dix-septième siècle, étaient particulièrement infâmes pour leur utilisation de cette méthode brutale afin de maintenir la discipline à bord de leurs navires.
L’un des premiers cas documentés de passage sous la quille remonte à 1622, lorsqu’un marin néerlandais nommé Pilgram Willemsz a été condamné à cette punition pour avoir frappé son capitaine. L’incident s’est produit à bord du navire « Hollandia » alors qu’il était ancré au large de l’actuelle Jakarta, en Indonésie. Willemsz a survécu à l’épreuve, mais son sort a servi d’avertissement glaçant pour d’autres marins envisageant l’insubordination. Les Articles de guerre néerlandais, publiés en 1629 par le stathouder Frédéric-Henri, prince d’Orange, ont officiellement codifié le passage sous la quille comme une punition pour des infractions graves telles que la mutinerie, le vol ou la sodomie. Ces articles sont restés en vigueur pendant plus de deux siècles, façonnant la culture disciplinaire rigoureuse de la marine néerlandaise.
Le processus de passer sous la quille était aussi méticuleux que sans merci. Le condamné était entièrement déshabillé et attaché avec des cordes, souvent avec des poids pour s’assurer qu’il coule assez profondément pour passer sous le navire. Les membres de l’équipage traînaient alors le malheureux d’un côté du navire à l’autre, le faisant passer sous la coque incrustée de coquillages acérés comme des rasoirs. Dans certains cas, une planche de bois ou un matelas était parfois attaché au dos de la victime comme une tentative symbolique de protection, bien que cela s’avère souvent futile face aux coquillages tranchants et à la pression écrasante de l’eau.
Pour ceux qui subissaient ce tourment, l’expérience était tout simplement cauchemardesque. Le capitaine Charles Johnson, dans son livre de 1724 « Histoire générale des pirates », décrivait vivement l’épreuve : « Le délinquant sera totalement déshabillé, et une corde sera attachée autour de sa taille, avec laquelle il sera hissé jusqu’à l’extrémité de la vergue, d’où il sera violemment lâché dans la mer, et tiré sous la quille du navire. » Le récit de Johnson, bien que sensationnaliste par endroits, offre une description rare et contemporaine de cette punition et a considérablement influencé notre compréhension moderne des châtiments maritimes durant l’Âge d’Or de la Piraterie.
00:00 Passage sous la quille
08:52 Le chat à neuf queues
17:45 Abandon sur une île déserte
28:51 Marche sur la planche
38:10 Gibet