Résumé
Au cours de la période 1940-1945, l’Allemagne nazie s’est trouvée en position de dominer un certain nombre de pays européens. La collaboration désigne le soutien apporté par différents pays occupés aux forces d’occupation du Troisième Reich. Cela a pu se faire par le biais de gouvernements en place, comme en Norvège ou en France, d’administrations obéissant aux autorités d’occupation nazies, de partis politiques et de journaux favorables aux nazis, ou encore d’initiatives privées (dans l’entreprise, le monde de l’art et du spectacle, etc.). Le contrôle effectif d’étendues de territoires si vastes au-delà de l’aire germanique n’a pas pu être accompli sans la collaboration active de relais locaux, participant à la sécurité intérieure et au contrôle des populations dominées en Europe. Le collaborationnisme va au-delà de l’acte de la collaboration. Ce terme désigne le soutien de principe, l’apologie et la promotion de la collaboration sur tous les plans, y compris l’alliance militaire. Il comporte une adhésion idéologique aux formes locales ou allemande de nazisme.